La Nasa exploite des intelligences artificielles pour concevoir des pièces optimisées pour ses missions spatiales. Ces structures métalliques plus solides et légères ont un aspect pratiquement organique. Elles sont réalisées en impression additive.
Crédit : Nasa
Les imprimantes 3D sont devenues de précieuses alliées pour concevoir des pièces d’alliages métalliques de diverses formes complexes. Avec elles, nul besoin d’assembler deux éléments en les soudant ou en les boulonnant. La pièce est du coup, plus légère et plus solide. Ce sont deux atouts indispensables pour l’aéronautique et l’aérospatiale. Les pièces ont souvent un aspect étrange et elles font penser immédiatement aux squelettes que la nature a mis une éternité à concevoir.
Pour la Nasa, ces pièces métalliques légères et solides sont essentielles pour réduire les coûts de lancement d’un engin spatial. Pour les concevoir, l’agence américaine utilise désormais une puissante intelligence artificielle. Elle parvient à simuler les différentes charges et les contraintes que la pièce doit supporter.
À partir de là, elle va concevoir les différents supports de la pièce en ajoutant de la matière là où les contraintes sont importantes. Elle en retire à l’endroit où ce n’est pas nécessaire. Tout se fait en quelques heures et les pièces modélisées qui en ressortent n’auraient jamais pu être conçues par un humain. Le résultat ressemble au travail de la nature avec une apparence organique. L’alliage métallique donne l’impression que l’objet provient d’un véhicule extraterrestre.
Selon les chercheurs de la Nasa, les structures conçues par ces IA sont bien plus performantes que les lourdes pièces moulées ou usinées. Au niveau des facteurs de stress de ces structures, ils seraient 10 fois inférieurs à ceux de pièces conçues par l’Homme. En plus d’un risque de fatigue et de rupture très réduit, la pièce pèse généralement jusqu’à 70% de moins que celle qui serait conçue par les humains.
La Nasa indique également que ce type de pièces est employé dans de nombreux projets, comme ceux de Mars Sample Return. Les télescopes spatiaux, les stations météorologiques spatiales et même les fameux ballons d’observation qui font tant parler d’eux ces derniers jours, en bénéficient aussi. L’impression additive de ces pièces devrait prendre de plus en plus de place au sein de l’agence américaine. Il faut dire que, contrairement à un constructeur automobile qui va reproduire un modèle en masse, la Nasa doit fabriquer chaque année des milliers de pièces sur mesure et uniques.
L’agence évoque également la possibilité d’utiliser des imprimantes 3D pour concevoir les pièces nécessaires directement dans l’espace. C’est ce qui permettrait de construire des structures volumineuses en orbite. Pour les ingénieurs de la Nasa, cette impression additive serait également très utile pour réaliser des constructions sur la Lune ou Mars avec des matériaux récupérés sur place.
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